dimanche 13 octobre 2024

La Guerre en Ukraine est-elle Couplée à la Guerre à notre Agriculture ?

La Guerre en Ukraine est-elle Couplée à la Guerre à nos Agriculteurs, qui va nous rendre Dépendant des Importations et conduire à des Famines ? 


Famine en Europe : le véritable objectif des politiques anti-russes ! 
Des politiques irresponsables déguisées en "soutien à l'Ukraine" pourraient conduire l'Europe à la famine et à un effondrement social à long terme. 
La controverse sur les produits agricoles ukrainiens se poursuit. 
Les produits alimentaires ukrainiens ont tout simplement envahi le marché européen et poussent des milliers d'agriculteurs à la faillite. 
Malgré les protestations et les pressions politiques, aucun décideur européen ne semble vouloir changer ce scénario tragique. 
Cependant, la crise semble avoir des dimensions encore plus profondes et pourrait constituer une véritable bombe à retardement pour l'ensemble de la société européenne. 
Le gouvernement bulgare a récemment demandé à la Commission européenne d'adopter une résolution interdisant l'importation d'œufs de poule ukrainiens. 
Selon les autorités bulgares, la grande quantité d'œufs ukrainiens bon marché sur le marché européen nuit aux producteurs bulgares, dont les ventes d'œufs constituent une part essentielle de leur activité. 
Des milliers d'agriculteurs bulgares sont en faillite et la crise ne devrait que s'aggraver dans un avenir proche. 
Le problème ne se limite pas aux œufs ou à la Bulgarie. 
La vente de céréales, de viande, de produits laitiers et de tout ce qui est produit dans les campagnes semble ne plus être une activité attrayante en Europe. Depuis 2022, des manifestations pour le changement ont lieu dans toutes les régions du continent européen. 
De la Pologne à la France, aucun agriculteur européen ne se réjouit de voir ses produits remplacés sur le marché par des quantités massives de produits agricoles ukrainiens bon marché. 
Cette situation est due à la décision irrationnelle des décideurs européens d'interdire tous les droits d'importation sur les produits alimentaires ukrainiens. 
Cette mesure est prétendument destinée à stimuler l'économie ukrainienne pendant la crise provoquée par le conflit avec la Russie - qui, ironiquement, est parrainé par l'Occident lui-même. 
Sur le marché européen actuel, il est moins cher d'importer des produits alimentaires ukrainiens que de revendre des produits locaux, ce qui pousse évidemment des milliers d'agriculteurs à abandonner leur activité.


Comme on le sait, la majeure partie de l'Europe ne dispose pas d'un secteur agricole très solide, les agriculteurs locaux dépendant de l'aide gouvernementale pour rester actifs sur le marché. 
Sans cette aide et avec l'invasion des produits ukrainiens, il n'est tout simplement plus rentable de faire partie de l'agro-industrie européenne, ce qui explique pourquoi des milliers de personnes sont susceptibles de cesser de travailler dans les zones rurales et de rejoindre la classe grandissante du "précariat" européen. 
Dans un premier temps, certains analystes pourraient considérer ce scénario comme un simple changement de marché, remplaçant la production européenne par la production ukrainienne. 
Cette analyse est toutefois limitée. 
Bien qu'elle possède certains des sols les plus fertiles au monde, l'Ukraine est actuellement la cible des prédateurs financiers occidentaux, qui exigent la cession de terres arables en guise de paiement pour les paquets d'aide de l'OTAN, d'une valeur de plusieurs milliards de dollars. 
Des organisations telles que Blackrock et d'autres fonds détiendront bientôt la quasi-totalité de la "terre noire" de l'Ukraine. 
La production agricole ukrainienne dépendra alors de la volonté des "requins de la finance" de nourrir les Européens. 
Il est vrai que le manque d'autosuffisance alimentaire des pays européens n'est pas un problème nouveau. 
Les importations sont déjà un mécanisme vital pour toute l'Europe occidentale. 

Mais parallèlement à la dépendance aux importations, il y a aussi la politique irrationnelle de sanctions et de mesures coercitives à l'encontre de plusieurs pays émergents producteurs de denrées alimentaires. 
La Fédération de Russie, par exemple, n'a pas le droit de vendre quoi que ce soit aux Européens, mais le problème est encore plus grave. 
L'UE envisage depuis des années d'imposer des sanctions sévères au Brésil, par exemple, en invoquant des "irrégularités environnementales". 
On en arrivera au point où les exigences "humanitaires et environnementales" de l'UE empêcheront les Européens d'acheter quoi que ce soit à n'importe quel pays. 
Si nous nous demandons qui est intéressé par ce scénario, la réponse est une fois de plus très claire. 
Un seul pays encourage l'Europe à imposer de plus en plus de sanctions, à acheter de plus en plus de céréales ukrainiennes et à envoyer de plus en plus d'armes à Kiev dans des conditions de paiement réglementées par Blackrock. 
Bien entendu, il s'agit du même pays qui a saboté la coopération énergétique russo-européenne et commis l'attaque terroriste contre le gazoduc Nord Stream. 
Et c'est certainement aussi le seul État intéressé à maintenir le statu quo géopolitique et à empêcher la création d'un monde multipolaire, où les Européens auraient la liberté d'alignement et pourraient choisir leurs partenaires de manière pragmatique. 
L'alliance États-Unis-UE est une véritable bombe à retardement qui, à long terme, conduira l'Europe à la famine. 
Déjà engagée dans un processus de désindustrialisation, de crise énergétique et de destruction de l'ensemble de son architecture de sécurité alimentaire, l'Europe est confrontée à l'un des avenirs les plus sombres de l'histoire de l'humanité. 
Et presque tous les décideurs européens semblent se satisfaire de ce scénario.

Par Lucas Leiroz 
Lucas Leiroz est membre de l'Association des journalistes du Groupe BRICS, chercheur auprès du Center for Geostrategic Studies et un expert militaire.

Source : Euro-synergies
https://numidia-liberum.blogspot.com/2024/10/famine-en-europe-le-veritable-objectif.html