Faut-il se Libérer des Organisations Internationales qui travaillent pour mettre en Place le Nouvel Ordre Mondial au Détriment des Libertés Individuelles ?
Les organisations internationales ne peuvent être réformées, il faut les abolir !
Si nombre de ces organisations, comme l’OMC et l’UE, libéralisent ostensiblement la politique économique, la réalité est qu’elles servent généralement les intérêts de l’État au détriment de la liberté individuelle.
Si nombre de ces organisations, comme l’OMC et l’UE, libéralisent ostensiblement la politique économique, la réalité est qu’elles servent généralement les intérêts de l’État au détriment de la liberté individuelle.Si nombre de ces organisations, comme l’OMC et l’UE, libéralisent ostensiblement la politique économique, la réalité est qu’elles servent généralement les intérêts de l’État au détriment de la liberté individuelle.
Le conflit russo-ukrainien et les récents différends en matière de politique commerciale ont durablement ancré des organisations telles que l’OTAN et l’Organisation Mondiale du Commerce dans le cycle de l’actualité.
Si nombre de ces organisations, comme l’OMC et l’UE, libéralisent ostensiblement la politique économique, la réalité est qu’elles servent généralement les intérêts de l’État au détriment de la liberté individuelle.
L’article suivant a été publié à l’origine par l’Institut Mises.
L’article suivant a été publié à l’origine par l’Institut Mises.
Les opinions exprimées ne reflètent pas nécessairement celles de Peter Schiff ou de SchiffGold.
Dans une récente publication de Springer, Marcos Falcone propose de "faire entrer l’école autrichienne dans le XXIe siècle" en adoptant les institutions internationales existantes comme moyen de maximiser la liberté mondiale.
Dans une récente publication de Springer, Marcos Falcone propose de "faire entrer l’école autrichienne dans le XXIe siècle" en adoptant les institutions internationales existantes comme moyen de maximiser la liberté mondiale.
Reconnaissant qu’elles sont souvent critiquées à juste titre pour leur bureaucratie et leur inefficacité, Falcone soutient qu’elles ont historiquement contribué à la croissance économique et à la démocratisation et qu’il suffit de deux réformes clés pour renforcer la liberté au sein de l’ordre international actuel : l’application stricte du principe de subsidiarité (où les décisions de gouvernance sont prises au niveau le plus local possible) et l’acceptation de la sécession en tant que processus politique légitime.
L’article retrace la justification théorique de ces réformes à travers les travaux d’éminents économistes autrichiens, tels que Ludwig von Mises, Friedrich Hayek et Murray Rothbard.
L’article retrace la justification théorique de ces réformes à travers les travaux d’éminents économistes autrichiens, tels que Ludwig von Mises, Friedrich Hayek et Murray Rothbard.
Falcone souligne comment la subsidiarité, lorsqu’elle est appliquée faiblement (par exemple, la version de l’Union européenne), permet aux autorités centralisées d’aller trop loin et affirme qu’une application plus stricte garantirait que le pouvoir reste local, empêchant ainsi une croissance bureaucratique inutile et l’inefficacité.
De même, la sécession est présentée comme une extension de l’autodétermination, permettant aux communautés politiques de s’aligner plus étroitement sur leurs préférences.
Falcone utilise la Suisse et les premiers États-Unis comme modèles pour équilibrer la subsidiarité et la sécession, arguant que leurs structures fédérales ont réussi à limiter le pouvoir centralisé tout en préservant la diversité.
Falcone utilise la Suisse et les premiers États-Unis comme modèles pour équilibrer la subsidiarité et la sécession, arguant que leurs structures fédérales ont réussi à limiter le pouvoir centralisé tout en préservant la diversité.
En fin de compte, Falcone soutient que l’application de la subsidiarité et l’acceptation de la sécession renforceraient les institutions internationales au lieu de les affaiblir en les rendant plus responsables, plus flexibles et plus limitées dans leur portée.
Les réformes favoriseraient la concurrence entre les gouvernements, ce qui améliorerait les politiques et renforcerait la liberté.
S’il est clair que Falcone a raison de citer Rothbard comme défenseur de la sécession, essentielle à la liberté individuelle, il le fait parce qu’il considère la décentralisation comme une étape vers la privatisation totale de la gouvernance, et non comme un moyen d’améliorer le fonctionnement des institutions supranationales.
S’il est clair que Falcone a raison de citer Rothbard comme défenseur de la sécession, essentielle à la liberté individuelle, il le fait parce qu’il considère la décentralisation comme une étape vers la privatisation totale de la gouvernance, et non comme un moyen d’améliorer le fonctionnement des institutions supranationales.
Une critique rothbardienne complète remettrait en cause plusieurs prémisses fondamentales de l’argumentation de Falcone.
Les failles dans les prémisses de Falcone !
D’un point de vue strictement anarcho-capitaliste et volontariste, l’idée "d'améliorer" les organisations internationales plutôt que de les abolir est totalement erronée, car ces organisations sont intrinsèquement coercitives, financées par l’impôt (le vol), et servent les intérêts des élites politiques plutôt que ceux des individus.
Les failles dans les prémisses de Falcone !
D’un point de vue strictement anarcho-capitaliste et volontariste, l’idée "d'améliorer" les organisations internationales plutôt que de les abolir est totalement erronée, car ces organisations sont intrinsèquement coercitives, financées par l’impôt (le vol), et servent les intérêts des élites politiques plutôt que ceux des individus.
Ce que l’on souhaite, c’est faire progresser la liberté réelle, et non plaider pour une "meilleure" forme d’étatisme.
1. Les organisations internationales, des entités illégitimes !
Dans Nations by Consent, Rothbard rejette l’idée que les États (ou les organisations internationales) devraient avoir le monopole de la gouvernance.
1. Les organisations internationales, des entités illégitimes !
Dans Nations by Consent, Rothbard rejette l’idée que les États (ou les organisations internationales) devraient avoir le monopole de la gouvernance.
Il plaide au contraire pour un monde d’associations décentralisées et volontaires, sans fiscalité coercitive ni contrôle de l’État.
Falcone part du principe que les institutions internationales devraient être réformées pour fonctionner plus efficacement, mais Rothbard insisterait pour qu’elles soient entièrement éliminées, car ce sont des constructions contre nature qui n’existent que pour servir les élites politiques, et non les individus.
2. La subsidiarité est insuffisante, seule la privatisation garantit la liberté !
L’article affirme que la subsidiarité stricte (où la prise de décision est repoussée au niveau le plus bas) est un moyen d’accroître la liberté.
2. La subsidiarité est insuffisante, seule la privatisation garantit la liberté !
L’article affirme que la subsidiarité stricte (où la prise de décision est repoussée au niveau le plus bas) est un moyen d’accroître la liberté.
Cependant, Rothbard rejetterait la subsidiarité comme une solution incomplète parce qu’elle suppose toujours l’existence d’un pouvoir gouvernemental à n’importe quel niveau.
• La vision anarcho-capitaliste de Rothbard va au-delà de la subsidiarité – il soutiendrait que toutes les fonctions de gouvernance devraient être privatisées.
• Dans le cadre de la subsidiarité, un gouvernement local peut imposer des politiques économiques restrictives ou violer les droits de propriété, tout comme le ferait un gouvernement national. Ce n’est pas la taille du gouvernement qui est en cause, mais son existence même.
• Au lieu de la subsidiarité, Rothbard préconiserait des agences de sécurité privées concurrentes, l’arbitrage volontaire et des structures juridiques de libre marché.
3. La sécession est une bonne chose, mais pas suffisante !
L’article s’aligne correctement sur le fort soutien de Rothbard à la sécession en tant que droit fondamental.
• Dans le cadre de la subsidiarité, un gouvernement local peut imposer des politiques économiques restrictives ou violer les droits de propriété, tout comme le ferait un gouvernement national. Ce n’est pas la taille du gouvernement qui est en cause, mais son existence même.
• Au lieu de la subsidiarité, Rothbard préconiserait des agences de sécurité privées concurrentes, l’arbitrage volontaire et des structures juridiques de libre marché.
3. La sécession est une bonne chose, mais pas suffisante !
L’article s’aligne correctement sur le fort soutien de Rothbard à la sécession en tant que droit fondamental.
Cependant, Rothbard pousserait probablement la logique plus loin : la sécession ne devrait pas s’arrêter au niveau de l’État-nation, mais se poursuivre jusqu’au niveau individuel.
• Rothbard affirme que le but ultime de la sécession n’est pas seulement de diviser les États en États plus petits, mais d’éliminer complètement l’État.
• Dans L’éthique de la liberté, il affirme que la sécession est une forme d’association volontaire : Si un quartier, une ville ou même une personne souhaite faire sécession, elle doit être autorisée à le faire.
• L’article considère toujours les États-nations comme inévitables, mais Rothbard soutiendrait que le véritable objectif devrait être la désintégration de l’État en associations purement volontaires.
4. Pas besoin d’organisations internationales "plus fortes" !
L’article part du principe que les organisations internationales pourraient se renforcer si elles limitaient leur champ d’action et acceptaient la sécession.
• Rothbard affirme que le but ultime de la sécession n’est pas seulement de diviser les États en États plus petits, mais d’éliminer complètement l’État.
• Dans L’éthique de la liberté, il affirme que la sécession est une forme d’association volontaire : Si un quartier, une ville ou même une personne souhaite faire sécession, elle doit être autorisée à le faire.
• L’article considère toujours les États-nations comme inévitables, mais Rothbard soutiendrait que le véritable objectif devrait être la désintégration de l’État en associations purement volontaires.
4. Pas besoin d’organisations internationales "plus fortes" !
L’article part du principe que les organisations internationales pourraient se renforcer si elles limitaient leur champ d’action et acceptaient la sécession.
Une critique rothbardienne serait que les organisations internationales ne devraient pas être renforcées du tout – elles devraient être abolies.
• Les organisations telles que l’ONU, l’UE et l’OMC n’existent que grâce à la coercition de l’État. Sans fiscalité et sans pouvoir politique, elles s’effondreraient.
• Rothbard soutiendrait probablement qu’au lieu de les "renforcer", il faudrait les remplacer par des réseaux volontaires d’associations commerciales, d’arbitrage et de défense privée.
• L’auteur considère les organisations internationales comme un fait acquis, mais Rothbard dirait que ce sont des constructions artificielles qui servent les élites politiques, et non les individus libres.
5. Le marché, et non les gouvernements, devrait faciliter le commerce et la coopération !
L’article reconnaît que le commerce international a permis à des milliards de personnes de sortir de la pauvreté, mais il attribue aux institutions internationales telles que l’OMC et l’ALENA le mérite d’avoir facilité ces échanges. Rothbard soutiendrait que ce sont les marchés libres, et non les gouvernements ou les bureaucraties, qui sont responsables du progrès économique.
• Rothbard soutiendrait probablement qu’au lieu de les "renforcer", il faudrait les remplacer par des réseaux volontaires d’associations commerciales, d’arbitrage et de défense privée.
• L’auteur considère les organisations internationales comme un fait acquis, mais Rothbard dirait que ce sont des constructions artificielles qui servent les élites politiques, et non les individus libres.
5. Le marché, et non les gouvernements, devrait faciliter le commerce et la coopération !
L’article reconnaît que le commerce international a permis à des milliards de personnes de sortir de la pauvreté, mais il attribue aux institutions internationales telles que l’OMC et l’ALENA le mérite d’avoir facilité ces échanges. Rothbard soutiendrait que ce sont les marchés libres, et non les gouvernements ou les bureaucraties, qui sont responsables du progrès économique.
• Le commerce se fait en dépit d’institutions telles que l’OMC, et non grâce à elles. Les gouvernements créent des droits de douane, des réglementations et des barrières qui entravent le libre-échange.
• Un point de vue rothbardien rejetterait les accords commerciaux administrés et soutiendrait plutôt un véritable libre-échange, c’est-à-dire l’élimination unilatérale de toutes les barrières commerciales sans recourir à des traités internationaux.
Conclusion : Le "meilleur étatisme" de Falcone est inadapté aux objectifs de l’école autrichienne !
Bien que l’article présente une vision pour une plus grande décentralisation, Rothbard trouverait sa prémisse sous-jacente défectueuse, à savoir que le système actuel peut ou doit être amélioré dans le cadre des structures internationales existantes.
• Un point de vue rothbardien rejetterait les accords commerciaux administrés et soutiendrait plutôt un véritable libre-échange, c’est-à-dire l’élimination unilatérale de toutes les barrières commerciales sans recourir à des traités internationaux.
Conclusion : Le "meilleur étatisme" de Falcone est inadapté aux objectifs de l’école autrichienne !
Bien que l’article présente une vision pour une plus grande décentralisation, Rothbard trouverait sa prémisse sous-jacente défectueuse, à savoir que le système actuel peut ou doit être amélioré dans le cadre des structures internationales existantes.
Au lieu de cela, une critique rothbardienne préconiserait :
1 - L’abolition des organisations internationales plutôt que leur réforme.
2 - La privatisation plutôt que la subsidiarité – la décentralisation est une bonne chose, mais la gouvernance privée est le véritable objectif.
3 - La sécession radicale – non seulement pour les États, mais aussi pour les individus et les communautés volontaires.
4 - Le libre-échange par le biais d’associations volontaires et non d’accords internationaux.
5 - L’élimination de toutes les entités gouvernementales coercitives en faveur de systèmes juridiques et de défense privés.
En fin de compte, du point de vue de Rothbardian, la meilleure façon de maximiser la liberté n’est pas d’améliorer la gouvernance, mais d’abolir complètement l’État.
2 - La privatisation plutôt que la subsidiarité – la décentralisation est une bonne chose, mais la gouvernance privée est le véritable objectif.
3 - La sécession radicale – non seulement pour les États, mais aussi pour les individus et les communautés volontaires.
4 - Le libre-échange par le biais d’associations volontaires et non d’accords internationaux.
5 - L’élimination de toutes les entités gouvernementales coercitives en faveur de systèmes juridiques et de défense privés.
En fin de compte, du point de vue de Rothbardian, la meilleure façon de maximiser la liberté n’est pas d’améliorer la gouvernance, mais d’abolir complètement l’État.
Si l’article de Falcone va dans la bonne direction en soutenant la subsidiarité et la sécession, il ne va pas assez loin dans le démantèlement complet du pouvoir de l’État et son remplacement par un système basé uniquement sur le consentement individuel et l’association volontaire.
En ce sens, l’effort de Falcone est inadapté aux besoins de "faire entrer l’école autrichienne dans le 21ème siècle" puisque l’école autrichienne – au moins dans sa forme rothbardienne – ne recherche pas un "meilleur étatisme" mais une liberté réelle.
Source : Schiff Gold, le 23 mars 2025
Source : Schiff Gold, le 23 mars 2025
– Traduction par Aube Digitale