mardi 19 août 2025

Qu'est-ce que la démocratie ?

Face à l'abandon croissant de la prétendue "Démocratie Représentative", il est essentiel de définir clairement ce qu'est réellement la Démocratie ! 

Comment pourrions-nous autrement savoir ce que nous voulons ou ce que nous sommes prêts à défendre ?

Ce que n’est pas la démocratie ! 

La plupart des gens associent la démocratie à l'élection de dirigeants ou de "représentants". 

Ce système, appelé "Démocratie Représentative", est en réalité presque l'opposé de la démocratie.

Le principe fondamental du scrutin à majorité simple est d'élire des représentants qui forment ensuite un gouvernement qui gouverne nos vies. 

Le raisonnement est le suivant : nous sommes tous incapables de nous gouverner nous-mêmes. 

Par conséquent, tous les électeurs d'un scrutin à majorité simple partent du principe que personne dans la société n'est capable de prendre sa vie en main, à l'exception d'une petite clique de représentants. 

Ces représentants devraient être des personnes exceptionnelles, capables de contrôler non seulement leur propre vie, mais aussi celle des autres. 

Ainsi, les citoyens élisent des "êtres magiques" comme représentants.

On nous dit que la Démocratie Représentative permet le "contrôle démocratique", un principe supposément démocratique. 

Or, c'est faux : la Démocratie Représentative est fondamentalement antidémocratique. 

Ce terme est utilisé par les gouvernements et leurs propagandistes pour faire passer l'autorité dictatoriale pour la démocratie. 

Même les quelques "idéaux démocratiques" que la Démocratie Représentative prétend défendre sont ignorés dès qu'ils deviennent gênants.

En 1949, T.H. Marshall décrivait les idéaux démocratiques dans Citoyenneté et Classe Sociale comme un système de droits, incluant la liberté de pensée et d'expression, la manifestation pacifique et l'égalité devant la loi. 

Dans une prétendue démocratie, ces droits devraient être inviolables. 

Pourtant, les représentants magiques que nous élisons et suivons les violent systématiquement.

Souvent, ces idéaux ne sont invoqués que pour marquer des points politiques face à d'autres représentants accusés de les abandonner. 

Existe-t-il un réel engagement ? 

Cela rend le concept de Démocratie Représentative encore plus absurde.

Exemple : Loi européenne sur la liberté des médias (EMFA)

Ursula von der Leyen, Présidente non élue de la Commission européenne, a été huée en Finlande lorsqu'elle a salué la prétendue protection de la liberté de la presse par l'AEMF. 

Elle a rétorqué, moqueuse, que les critiques devraient se réjouir de ne pas vivre à Moscou, où ils seraient immédiatement emprisonnés. 

Peu après, Armando Mema, l'homme politique local qui s'interrogeait, a été arrêté, condamné à une amende et menacé d'emprisonnement immédiat en cas de récidive – pour "désobéissance à un agent public".

La liberté d'expression ? 

En pratique, elle n'est pas protégée. 

Tout comme les quelque 450 millions de citoyens de l'UE qui n'ont pas le droit de remettre en question publiquement leurs dirigeants "représentatifs". 

Si la Russie est une dictature, l'UE ne fait guère exception à cet égard. 

L'AEMF en est un parfait exemple.

L'idée que les médias réglementés par l'État puissent être indépendants est contradictoire. 

L'EMFA confère à un "conseil de régulation européen" le pouvoir de définir et de censurer les contenus considérés comme de la "désinformation" ou des "informations manipulées", y compris, sans aucun doute, les critiques à l'encontre de von der Leyen ou les reportages sur la MEMA.

L'EMFA présente de nombreux points communs avec l'Online Safety Act (OSA) du Royaume-Uni et le Kids Online Safety Act (KOSA), en projet aux États-Unis. 

Selon l'article 4 de l'EMFA, le journalisme est "indépendant", sauf décision contraire de l'État. 

Dans "l'intérêt public", les gouvernements peuvent surveiller les journalistes, les espionner, les contraindre à révéler leurs sources, confisquer du matériel et fermer des publications.

Le résultat : une loi habilitante pour la censure et le contrôle de l’information qui porte atteinte aux droits démocratiques.

Démocratie Représentative – une oligarchie ! 

Dans un système de représentation proportionnelle, le pouvoir est centralisé et quasi permanent. 

Un petit groupe est facilement influencé par les oligarques. Les représentants, en effet, ne servent qu'à mettre en œuvre les politiques qui leur sont dictées par les groupes de réflexion et les donateurs.

Le peuple est autorisé à voter tous les deux ou trois ans, mais ce faisant, il renonce à sa souveraineté – généralement pour moins de 30 jours de sa vie. 

L'illusion d'une démocratie perdure tant que nous y croyons.

La vraie démocratie ! 

Dans une véritable démocratie, il n'y a pas de politiciens au sens moderne du terme. 

Chaque être humain naît avec des droits inaliénables, et nul ne peut les violer, sauf dans le cadre du droit naturel – la "science de la justice".

Le peuple se gouverne lui-même, élaborant et appliquant les lois par l'intermédiaire de comités sélectionnés au hasard, semblables à des jurys. 

Ces jurys citoyens promulguaient et examinaient les lois, et leurs membres retournaient à la vie privée après un mandat limité.

La culpabilité, au sens juridique du terme, n'existe que si le jury est unanimement convaincu que l'accusé savait que son acte causerait un préjudice réel et violerait des droits. 

Le simple fait d'enfreindre la loi sans causer de préjudice ne suffit pas à obtenir une condamnation. Les lois jugées injustes seraient annulées ou modifiées par le jury.

Cela créerait un système dans lequel les gens obéiraient aux lois non pas par peur, mais parce qu’elles sont justes – et les violations seraient punies par un processus équitable et contrôlé par la population.

Ce système – l’autonomie du peuple, fondée sur le droit naturel et la participation citoyenne continue – est ce qu’on appelle la démocratie . 

Il n’a rien à voir avec l’élection de représentants "magiques". 

https://uncutnews.ch/was-ist-demokratie/