dimanche 25 août 2024

Un Biolab au Brésil, pour le Meilleur ou pour le Pire ?

Ouverture du premier Biolab en Amérique du Sud pour faire des Recherches sur les Virus Mortels qui existeraient sur la Région d'Amérique du Sud ! 

Le chantier de construction du laboratoire de haut niveau de biosécurité Orion est situé à côté d'une installation synchrotron circulaire du Centre brésilien de recherche sur l'énergie et les matériaux à Campinas. 

Le Brésil construit actuellement son premier laboratoire de haute sécurité pour les sciences de la vie, qui devrait être opérationnel en 2028. 
Ce laboratoire, baptisé Orion, sera le premier du genre en Amérique latine et permettra aux chercheurs d'étudier les pathogènes dangereux présents dans la région. 
Cette installation est considérée comme nécessaire car la progression du changement climatique et la déforestation dans la forêt amazonienne augmentent le risque de nouveaux virus potentiellement mortels qui pourraient être transmis des animaux aux humains. 
Orion est classé laboratoire BSL-4 (Biosafety Level 4), ce qui signifie le plus haut niveau de sécurité pour les laboratoires. 
Dans de telles installations, les chercheurs travaillent avec des agents pathogènes aéroportés très dangereux pour lesquels il n’existe aucun vaccin ni option de traitement. 
Le laboratoire sera construit à Campinas, à environ 100 kilomètres au nord-ouest de São Paulo, au Centre brésilien de recherche sur l'énergie et les matériaux (CNPEM). 
Une particularité d'Orion est l'intégration d'un synchrotron, un accélérateur de particules utilisé pour les processus d'imagerie de haute précision. 
Cela permettra aux chercheurs d'étudier en détail la structure des agents pathogènes ainsi que la dynamique de leur infection des cellules et des tissus.

Malgré les avantages, il existe des défis, notamment en ce qui concerne les coûts élevés et les exigences de sécurité complexes. 
Le gouvernement brésilien investit environ 1 milliard de Réals (environ 180 millions de dollars, 165 millions d'Euros) pour construire Orion, mais les coûts permanents de maintenance et d'exploitation seront importants. 
À titre de comparaison, un laboratoire similaire aux États-Unis a besoin de près de 12 millions de dollars par an pour ses opérations et sa sécurité. 
Outre la charge financière, le personnel doit également être parfaitement formé pour lutter contre les agents pathogènes dangereux. 
Le Brésil n'a pas encore établi de mécanismes de surveillance pour les expériences au niveau BSL-4, mais le CNPEM travaille en étroite collaboration avec des experts nationaux et internationaux pour développer des normes de sécurité strictes. 
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, l’attention mondiale portée à la biosécurité de ces laboratoires s’est accrue. 
Le projet est donc poursuivi avec une attention particulière aux aspects de sécurité afin de minimiser les risques possibles. 
Cependant, Orion pourrait donner au Brésil une plus grande autonomie de recherche à long terme en permettant l’étude des agents pathogènes locaux et le développement de vaccins au niveau national.

https://www.nature.com/articles/d41586-024-02609-w
https://uncutnews.ch/eroeffnung-des-ersten-biolabors-in-suedamerika-zur-erforschung-toedlicher-viren/