lundi 4 août 2025

Censure Automatique des Contenus !

Les Filtres Anti-Violation des Droits d’Auteur de Facebook musellent le Journalisme en Supprimant de Manière Excessive et Automatisée des Contenus ! 


Les algorithmes destinés à lutter contre le piratage suppriment désormais les actualités avant que quiconque ne puisse les lire.
Les efforts croissants de Facebook pour lutter contre les violations du droit d’auteur empiètent désormais sur un terrain qui menace la liberté d’expression et le journalisme. 
Bien que l’entreprise affirme protéger les détenteurs de droits, sa forte dépendance à l’égard des systèmes de contrôle automatisés emporte dans son sillage des reportages légitimes, en particulier lorsque le sujet concerne le piratage numérique. 
Ces dernières années, Facebook s’est doté d’un arsenal d’outils pour détecter et réagir aux contenus non autorisés. 
Le principal d’entre eux est Rights Manager, une plateforme qui identifie les contenus potentiellement illicites et donne aux détenteurs de droits d’auteur la possibilité de les supprimer ou de les monétiser. 
Ce dispositif, associé à des services tiers et à une technologie interne, est conçu pour réduire les demandes de retrait manuelles et rationaliser l’application des droits. 
Cependant, cette rationalisation a un coût élevé. 
Ces outils agissent de plus en plus sur des mots-clés sans tenir compte du contexte. 
Le mot "MagisTV" est devenu l’un de ces déclencheurs, et il semble désormais que même les articles d’actualité mentionnant ce terme soient automatiquement signalés et supprimés. 
Jonathan Bailey, de Plagiarism Today, l’a découvert par lui-même lorsque Facebook a supprimé une publication renvoyant vers l’un de ses articles. 
Selon TorrentFreak, l’article traitait de questions juridiques et d’allégations de logiciels malveillants concernant l’application MagisTV, mais ne partageait ni ne promouvait de contenu illicite. 
Il citait également un rapport de TorrentFreak traitant du même sujet. 


Pour vérifier le problème, les deux articles ont été republiés via un autre compte Facebook. 
Ils ont tous deux été supprimés en quelques minutes. 
L’explication fournie par Facebook était succincte et obscure : "Nous avons supprimé votre contenu… il pourrait contenir des éléments interdits pour des raisons de droits d’auteur." 
La plateforme n’a fourni aucune justification détaillée, se contentant d’une référence générale à ses politiques en matière de propriété intellectuelle. 
Dans le cadre d’un autre test, un communiqué de presse de l’Alliance for Creativity and Entertainment (ACE) a été publié afin de vérifier si l’application de la loi était cohérente. 
L’ACE est un groupe mondial de lutte contre le piratage soutenu par la Motion Picture Association, et son contenu cible activement des services tels que MagisTV. 
Même ce contenu a été supprimé, là encore pour violation présumée des droits d’auteur. 
Le seul facteur commun à ces suppressions était la mention de MagisTV. Les filtres automatisés de Facebook ne font pas la distinction entre les contenus illicites et les discussions ou les reportages sur les infractions. 
Il en résulte que les journalistes et les chercheurs qui documentent le paysage du piratage sont bloqués simplement pour avoir rapporté les faits. 
Les efforts pour faire appel de ces décisions se sont avérés vains. 
Après cinq jours de silence suite à un appel contre le premier retrait, un autre article sur les mesures répressives impliquant MagisTV a été publié à titre de test de suivi. 
Il a été rapidement supprimé et le compte utilisé a été suspendu avec un avertissement de désactivation permanente.

Source : Reclaim The Net, le 2 août 2025