Le CHU de Montpellier a inauguré une salle d’Imagerie Interventionnelle unique qui fait tomber le mur entre Diagnostic et Intervention, en Attendant les Meds-Beds !
C’est une première mondiale !
Le CHU de Montpellier, situé à Saint-Éloi, en partenariat avec Canon Medical, a inauguré ce mercredi 29 octobre sa nouvelle salle au cœur du service de radiologie interventionnelle, équipée d’une technologie installée pour la toute première fois dans le monde : l’Alphenix 4D CT / INSIGHT Edition.
Derrière ce nom complexe se cache un bijou d’innovation en imagerie interventionnelle.
Cette nouveauté devrait offrir des avancées majeures dans le traitement des pathologies digestives et ouvrir des perspectives presque illimitées pour les équipes médicales.
Un monde de possibilités !
Cette technologie innovante est conçue pour intégrer les dernières avancées en matière d’imagerie interventionnelle.
Cette technologie innovante est conçue pour intégrer les dernières avancées en matière d’imagerie interventionnelle.
Elle s’appuie sur une salle multimodale réunissant trois modalités distinctes : l’angiographie (imagerie des vaisseaux sanguins), l’échographie (imagerie par ultrasons) et un scanner mobile sur rails.
"Cette salle, ce n’est pas simplement la juxtaposition de trois modalités.
Elles communiquent entre elles et partagent leurs images en temps réel", précise le professeur Boris Guiu, responsable du service de radiologie diagnostique et interventionnelle au CHU de Montpellier.
Mais concrètement, qu’est-ce que cela change pour les patients ?
Mais concrètement, qu’est-ce que cela change pour les patients ?
Cette technologie permet désormais une prise en charge optimisée au CHU de Montpellier.
Cela se traduit par moins de transferts, une précision accrue et une réduction significative des doses reçues, tant pour les patients que pour les équipes médicales.
Destinée au traitement des pathologies digestives, elle offre un guidage 3D et 4D exceptionnel, ouvrant la voie à des interventions complexes qui, auparavant, étaient tout simplement impossibles à réaliser.
Pour illustrer l’apport concret de cette technologie, le professeur Guiu a présenté un cas déjà traité grâce à cette nouvelle installation.
Il s’agit d’une patiente de 32 ans dont la veine alimentant le foie s’était bouchée, sans cause identifiée.
En raison de complications graves, une ponction de 5 à 10 litres devait être réalisée chaque semaine.
Envoyée au CHU de Montpellier par celui de Toulouse, après trois tentatives de recanalisation infructueuses, la jeune femme a pu bénéficier d’une intervention d’une grande précision rendue possible par la nouvelle salle, installée depuis août dernier.
Aujourd’hui, la patiente ne présente plus d’ascite et peut mener une vie normale.
Un exemple parlant de la précision et du potentiel considérable qu’offre cette salle multimodale aux équipes médicales.
"Cet équipement nous permet de traiter des patients que nous ne pouvions pas soigner auparavant.
"Cet équipement nous permet de traiter des patients que nous ne pouvions pas soigner auparavant.
Et pour ceux que nous pouvions déjà prendre en charge, nous pouvons désormais le faire plus rapidement et en toute sécurité", explique le professeur Guiu.
Et cette nouvelle salle ne fait pas exception : l’IA y joue un rôle essentiel, notamment grâce au deep learning.
Cette technologie repose sur des réseaux neuronaux artificiels capables d’apprendre à partir de données et d’améliorer leurs performances au fil du temps.
Concrètement, dans ce cas précis, elle permet à la machine de reconnaître automatiquement et en temps réel certains organes, comme le foie, lors d’un scanner.
Le deep learning contribue également à améliorer la qualité des images à partir de données précédentes : il augmente la résolution, réduit le bruit visuel et rend ainsi la lecture et l’analyse plus rapides et plus précises.
Par ailleurs, l’intelligence artificielle apporte une aide précieuse dans la synthèse des fiches médicales des patients.
Par ailleurs, l’intelligence artificielle apporte une aide précieuse dans la synthèse des fiches médicales des patients.
Une fois alimentée en données, elle est capable de proposer des recommandations pour le traitement.
"Nous constatons un accord de 63% avec notre propre perception, dont 51% correspondent très précisément à nos choix", explique le professeur Guiu.
L’IA suggère également des alternatives auxquelles les équipes médicales ne pensent pas toujours.
Il existe cependant cinq cas de désaccord marqué entre les recommandations de l’IA et le jugement humain.
Après analyse, les équipes se sont rendu compte que dans ces situations, l’IA avait en réalité proposé l’option la plus pertinente sur 80% de ces cas.
Un ensemble d’apports qui fera gagner beaucoup de temps aux médecins et permettra des approches différentes et complémentaires, contribuant ainsi à l’amélioration des soins pour les patients.
Un ensemble d’apports qui fera gagner beaucoup de temps aux médecins et permettra des approches différentes et complémentaires, contribuant ainsi à l’amélioration des soins pour les patients.
Une attractivité renforcée !
L’innovation n’est pas une nouveauté au CHU de Montpellier.
L’innovation n’est pas une nouveauté au CHU de Montpellier.
En 2017, un scanner 4D – l’Infinix-i 4DCT – avait été installé pour la première fois en Europe.
Cette année, le CHU a également ouvert les portes de son nouveau SUB (Site unique de biologie) ultra-moderne.
Ces exemples illustrent l’exceptionnelle attractivité du CHU de Montpellier, non seulement en France, mais aussi à l’échelle internationale.
Pour Anne Ferrer, directrice générale du CHU, cette réussite s’explique par l’engagement des équipes :
"Toutes nos équipes ont une forte appétence pour les innovations, car elles participent souvent à l’élaboration de ces nouveaux équipements ou traitements.
Nous avons fait le pari d’une recherche de pointe dans un environnement clinique solide, tout en favorisant l’innovation."
Cette innovation permettra également au CHU de Montpellier de conserver ses équipes médicales, qui voient dans cet établissement un pôle d’excellence.
Cette innovation permettra également au CHU de Montpellier de conserver ses équipes médicales, qui voient dans cet établissement un pôle d’excellence.
"Cela renforce notre attractivité, explique le professeur Guiu.
Les médecins, les manipulateurs radio, et tout le personnel préfèrent rester ici.
Cela permet de fidéliser les équipes et de développer des techniques très innovantes."
Cette inauguration témoigne ainsi de la force du CHU de Montpellier et de sa notoriété internationale.
Au CHU de Montpellier, la technologie combat le cancer !
Ils devaient souffrir, puis mourir : tumeur inopérable, veine porte bouchée, hémorragies à répétition.
Cette inauguration témoigne ainsi de la force du CHU de Montpellier et de sa notoriété internationale.
Au CHU de Montpellier, la technologie combat le cancer !
Ils devaient souffrir, puis mourir : tumeur inopérable, veine porte bouchée, hémorragies à répétition.
Pourtant, ils ont quitté l’hôpital debout, soulagés. Trois patients déjà rattrapés au bord du vide, sauvés à l’hôpital Saint-Éloi, dans une salle unique au monde destinée à faire tomber la frontière qui séparait le diagnostic du geste qui sauve.
Depuis août 2025, les sauvetages s’enchaînent au Centre hospitalier universitaire de Montpellier, plus précisément au sein de l’hôpital Saint-Éloi. La raison ?
Une première mondiale : une salle où scanner, angiographie et échographie se superposent, pour voir, agir et vérifier dans le même geste. “Une clé pour sauver plus vite et mieux”, lance le professeur Boris Guiu, responsable du département de radiologie interventionnelle et premier utilisateur de l’outil.
L’espace inauguré ce mercredi 29 octobre intègre dans un même espace un arceau d’angiographie Alphenix 4D CT et un scanner Aquilion ONE / INSIGHT Edition, conçus par Canon Medical Systems.
L’espace inauguré ce mercredi 29 octobre intègre dans un même espace un arceau d’angiographie Alphenix 4D CT et un scanner Aquilion ONE / INSIGHT Edition, conçus par Canon Medical Systems.
Une prouesse unique : diagnostiquer et traiter immédiatement sans déplacer le patient. “Une seule salle.
Des possibilités infinies”, résume l’équipe de Canon Medical.
Mieux soigner, plus vite !
Dans cette salle hybride, la règle a changé : le patient ne bouge plus.
Dans cette salle hybride, la règle a changé : le patient ne bouge plus.
Là où l’organisation traditionnelle impose transferts et pertes de temps, tout est fait sur la même table : imagerie diagnostique, intervention, contrôle immédiat. “One room. One system.
C’est une salle, un geste, une émotion unique pour le patient : celle d’être pris en charge d’un bout à l’autre sans rupture dans son parcours”, affirme François Ventre, directeur général de Canon Medical Systems France.
Conséquence immédiate : moins de risques, moins d’anxiété, plus de chances de s’en sortir.
Coût de l’investissement : environ deux millions d’euros, tous compris.
Le scanner volumétrique couvre en un seul cycle respiratoire l’ensemble de la zone à traiter.
Le scanner volumétrique couvre en un seul cycle respiratoire l’ensemble de la zone à traiter.
L’angiographie guide l’acte en temps réel et vérifie sa réussite dans la même seconde. Le radiologue interventionnel n’avance plus à l’aveugle : tout se voit, tout se contrôle.
“Nous gagnons des minutes critiques et nous évitons des complications évitables.
Ce système change la logique du soin : décision, geste, résultat… sans pause”, martèle le professeur Boris Guiu.
Cerise technologique : la salle réduit significativement l’irradiation pour les patients comme pour les équipes, “grâce à des protocoles optimisés et une fusion d’images 3D ultra-précise”.
IA, données, précision : l’hôpital qui innove !
Sous le capot, une brique stratégique : l’intelligence artificielle.
Sous le capot, une brique stratégique : l’intelligence artificielle.
Cartographie du réseau sanguin, trajectoires automatiques d’aiguille, prédictions anatomiques, fusion d’imagerie scanner–angiographie–échographie…
L’assistance numérique augmente l’œil du radiologue.
“L’IA ne remplace pas l’expertise, elle la renforce.
“L’IA ne remplace pas l’expertise, elle la renforce.
Elle permettra demain d’aller plus loin, plus vite, en gardant le même niveau de sécurité”, poursuit Thomas Grossmann, responsable imagerie interventionnelle France chez Canon Medical Systems.
Les données générées par la salle nourriront de nouveaux protocoles, de nouvelles études cliniques, et une médecine interventionnelle plus prédictive.
Les données générées par la salle nourriront de nouveaux protocoles, de nouvelles études cliniques, et une médecine interventionnelle plus prédictive.
C’est l’un des volets du partenariat scientifique signé aujourd’hui entre le Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier et Canon Medical Systems, autour de la recherche en IA appliquée au geste interventionnel.
L’avenir déjà en chantier !
Pour capitaliser sur cette avance mondiale, le Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier prévoit l’ouverture d’une unité d’hospitalisation dédiée.
Pour capitaliser sur cette avance mondiale, le Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier prévoit l’ouverture d’une unité d’hospitalisation dédiée.
“Cette ouverture complète la boucle du soin : un seul service, un seul responsable, un parcours fluide.
C’est ce que nous attendions depuis des années”, se réjouit le chef du département RI.
Une révolution d’organisation : le patient est admis, traité, suivi et renvoyé chez lui au même endroit, sous la responsabilité de l’équipe interventionnelle – “sans multiplication des services, des médecins, des rendez-vous ou des incertitudes”.
Et parce que le CHU de Montpellier “ne veut pas se contenter d’être premier” – comme le pointe sa directrice générale Anne Ferrer – il veut faire école.
Et parce que le CHU de Montpellier “ne veut pas se contenter d’être premier” – comme le pointe sa directrice générale Anne Ferrer – il veut faire école.
“Recevoir une première mondiale dans un hôpital public est un symbole puissant : l’innovation doit rester accessible à tous, pas seulement aux cliniques élitistes”, insiste-t-elle.
Le CHU compte jouer – “une fois de plus” – son rôle de centre international de formation et de diffusion.
Le CHU compte jouer – “une fois de plus” – son rôle de centre international de formation et de diffusion.
Sont déjà prévus : l’accueil d’équipes européennes et d’outre-mer, le partage des protocoles, des recherches conjointes…
“Ce site est déjà une référence mondiale et il va former les équipes de demain”, lance Anne Ferrer.
Une manière de rappeler que l’hôpital public peut être à la pointe de la planète, même en période de contraintes.