L’Ukraine et l’Europe rejettent le Plan de Paix de Trump pour la Russie et préparent une Réunion d’Urgence pour mettre sur Table leurs Exigences !
Selon toutes les estimations, il s’agit du tout premier plan de paix proposé par les États-Unis qui exige réellement des concessions importantes de la part de l’Ukraine, mais qui vise également à fournir des garanties pour la protection future de Kiev, sur le modèle de l’article 5 de l’OTAN, selon Axios.
L’un des principaux objectifs du président Zelensky a longtemps été d’obtenir une garantie de sécurité solide de la part des États-Unis et de l’Europe, et ce nouveau plan en 28 points semble répondre à cette attente :
Le plan de paix du président Trump pour l’Ukraine comprend une garantie de sécurité inspirée de l’article 5 de l’OTAN, qui engagerait les États-Unis et leurs alliés européens à considérer une attaque contre l’Ukraine comme une attaque contre l’ensemble de la "communauté transatlantique", écrit Axios.
Une telle promesse pourrait toutefois être la recette d’une guerre future, et c’est précisément ainsi que Moscou pourrait la percevoir, surtout si d’autres questions urgentes concernant le territoire ou la militarisation de l’OTAN aux portes de la Russie ne sont pas résolues.
Selon le projet, la garantie de sécurité serait valable pour une durée maximale de dix ans et pourrait être renouvelée.
Selon certaines informations, les États-Unis auraient déjà avancé un calendrier très ambitieux, souhaitant que le plan soit signé d’ici Thanksgiving, voire dès la semaine prochaine.
Le document comporte même des lignes pour les signatures, indiquant les emplacements réservés à l’Ukraine, à la Russie, aux États-Unis, et même à l’OTAN et à l’UE.
On ne sait pas encore exactement quels représentants signeront pour chaque pays ou bloc, ni si Poutine lui-même devra signer.
Un haut responsable du Kremlin cité par Axios s’est dit "optimiste" quant aux perspectives de l’accord, arguant qu’il correspondait davantage aux vues de Moscou que les efforts diplomatiques précédents.
Cela s’explique notamment par le fait qu’une grande partie du Donbass sera reconnue comme étant sous contrôle Russe et que la taille et les capacités de l’armée Ukrainienne seront réduites, ce qui s’accompagnera d’un engagement à ne pas déployer de troupes étrangères sur le sol Ukrainien.
Et pourtant, comme beaucoup l’avaient prédit, l’Ukraine et ses soutiens Européens sont prêts à rejeter le plan, même s’il n’en est encore qu’à l’état de projet et n’a pas fait l’objet de négociations sérieuses entre les parties belligérantes. Newsweek rapporte :
Les dirigeants européens préparent une réunion d’urgence pour discuter de la proposition controversée du président américain Donald Trump visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.
Le chancelier allemand Friedrich Merz a annulé une apparition prévue pour participer à la discussion, à laquelle participeront également le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre britannique Sir Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron.
Le plan en 28 points a pris les capitales européennes au dépourvu. Les dirigeants n’ont pas été directement impliqués dans l’effort américain et n’en ont pris connaissance qu’après la publication du document.
En effet, l’Ukraine n’a pas non plus été impliquée, et on commence à se plaindre que ce plan ressemble trop aux précédents arguments et propositions russes pour mettre fin à la guerre.
La haute représentante de l’UE, Kaja Kallas, a déclaré jeudi : "Nous avons toujours soutenu une paix durable et juste, et nous saluons tous les efforts visant à y parvenir, mais pour qu’un plan fonctionne, il faut que les Ukrainiens et les Européens y participent."
Elle a ensuite indiqué que, selon elle, rien n’avait fondamentalement changé.
"Dans cette guerre, il y a un agresseur et une victime", a-t-elle déclaré.
"Si la Russie voulait vraiment la paix, elle aurait pu accepter un cessez-le-feu inconditionnel il y a quelque temps déjà", a-t-elle ajouté.
Jusqu’à présent, l’Ukraine n’a fait part que d’une vague "ouverture" à l’examen du plan américain : "Le président Ukrainien a exposé les principes fondamentaux qui importent à notre peuple, et à l’issue de la réunion d’aujourd’hui, les parties ont convenu de travailler sur les dispositions du plan de manière à mettre fin à la guerre de manière juste", a déclaré la présidence ukrainienne.
Pendant ce temps, les dirigeants européens font connaître leurs objections les uns après les autres, et des obstacles se dressent rapidement…
Voir l’intégralité du plan en 28 points entre les États-Unis et la Russie, tel qu’il a été largement diffusé dans les rapports internationaux, dans nos articles précédents !