vendredi 9 août 2024

Uun Nouveau Variant de Variole du Singe ?

Face à un Nouveau Variant de Variole du Singe, l’OMS convoque un Comité d’Urgence pour lancer une Nouvelle Campagne de Vaxxination ! 


Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la convocation d’un comité d’urgence chargé de déterminer si le nouveau variant de variole du singe (Clade Ib) représente une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). 
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a annoncé, lors de la conférence de presse mensuelle de l’OMS sur les questions de santé mondiale mercredi 7 août, la convocation d’un Comité d’urgence sur le règlement sanitaire international. 
Celui-ci est chargé de le conseiller sur la propagation d’une nouvelle souche de variole du singe, potentiellement plus mortelle et transmissible que les précédentes. 
Elle devrait être déclarée comme une urgence de santé publique internationale. 
"Depuis le début de l’année, plus de 14.000 cas et 511 décès ont été signalés, soit plus que pendant toute l’année précédente, dans le monde entier, dans le cadre de la lutte contre la variole du singe", a détaillé le directeur général de l’OMS.
"Au cours du mois dernier, plus de 50 cas confirmés ou suspects ont été signalés dans quatre pays voisins de la République démocratique du Congo (RDC) qui n’avaient pas été touchés auparavant : le Burundi, le Rwanda, le Kenya et l’Ouganda", a-t-il ajouté.
Répondant à une question sur l’impact que la situation pourrait avoir sur l’Europe au mois de juillet, le directeur chargé du programme de gestion des situations d’urgence sanitaire de l’OMS, le Dr Michael Ryan, avait répondu "qu’il devrait être relativement facile de lutter contre cette maladie par des mesures et des interventions traditionnelles de santé publique, en particulier pour ceux qui ont accès à des vaccins".


Bien qu’il soit plus facile de lutter contre la maladie en Europe que dans certaines autres régions du monde, Michael Ryan a exhorté les gouvernements à investir dès maintenant, avant que la maladie ne se propage et ne devienne plus coûteuse à endiguer. 
En réponse à la même question, le Dr Maria Van Kerkhove, directrice de la préparation et de la prévention des épidémies et des pandémies à l’OMS, a quant à elle souligné que ce n’était que lorsque des cas d’épidémies sont recensés en Europe que "le monde [commence] à s’intéresser à la question". 
Le taux de mortalité de la maladie est estimé à 3,6%, et cette dernière est particulièrement dangereuse pour les moins de 15 ans, qui représentent 88% des décès. 
L’OMS a autorisé l’utilisation d’urgence de deux vaccins et demandé une aide de 15 millions de dollars pour lutter contre la maladie. 
Jusqu’à présent, les recommandations pour lutter contre la variole du singe ne prévoient pas de restrictions de voyage dans les pays touchés. 


Qu’est-ce qu’une USPPI ? 
Une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), telle que définie par le règlement sanitaire international de 2005, doit répondre à trois critères principaux. 
Elle doit présenter une évolution inhabituelle en termes de gravité, de soudaineté ou d’étrangeté, avoir un impact international réel ou potentiel et nécessiter une réponse internationale. 
Le Comité d’urgence est composé d’experts qui jugent si la situation remplit ces critères et qui formulent des recommandations sur la manière de faire face à la situation d’urgence. 
Ces recommandations expirent automatiquement au bout de trois mois, mais peuvent être reconduites par le Comité si cela est jugé nécessaire. 


Un foyer en Europe en 2022 ! 
En juillet 2022, l’OMS avait qualifié une épidémie de variole du singe d’USPPI. 
Il s’agissait d’un variant issu d’un variant de clade II du virus. 
L’annonce de cette semaine concerne un nouveau variant d’un ancien virus de clade I qui circulait en RDC depuis de nombreuses années. 
L’épidémie survenue en 2022 avait atteint l’Europe et avait été rapidement maîtrisée par l’action des pouvoirs publics grâce à la prise en charge des communautés les plus vulnérables à la transmission, principalement les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. 
Toutefois le virus peut également se propager par des interactions directes de proximité.