L'OTAN en voie de désintégration : le colonel Douglas MacGregor met en garde contre l'effondrement de l'alliance et l'escalade du conflit en Ukraine !

Dans une édition d'actualité de son podcast "Judging Freedom", le juge Andrew Napolitano a reçu le colonel américain à la retraite Douglas MacGregor le jeudi 23 octobre 2025.
La conversation d'une heure a porté sur des sujets controversés : le prétendu "plan de paix" frauduleux pour Gaza, l'annexion de la Cisjordanie par Israël, les politiques contradictoires du président Donald Trump dans le conflit ukrainien et, comme thème central, l'effondrement imminent de l'OTAN.
MacGregor, connu pour ses analyses et critiques acerbes de la politique étrangère américaine, a dressé un sombre tableau de la situation géopolitique.
Il considère l'alliance occidentale non seulement comme fragile, mais déjà en voie de désintégration.
Cet article résume en détail les points clés de la transcription et analyse les thèses de MacGregor.
https://www.youtube.com/watch?v=w9mrMq53LWc
Introduction : Publicité et lancement de la conversation
Avant que MacGregor ne se joigne à la conférence, Napolitano a profité de l'occasion pour faire la promotion de Lear Capital, négociant en or et en argent. Face à l'explosion de la dette nationale américaine (37 000 milliards de dollars), aux cours boursiers records et à la hausse des prix des denrées alimentaires, de l'essence et de l'immobilier, il a présenté l'or comme une protection contre un éventuel effondrement systémique. « L'or survit aux effondrements », a souligné Napolitano, citant les achats des banques centrales et des milliardaires. Les auditeurs intéressés étaient invités à appeler la ligne d'assistance au 800-511-4620 ou à consulter le site web leerjudgenap.com, où ils pourraient gagner jusqu'à 20 000 dollars en médailles pour les achats éligibles.
Napolitano a ensuite accueilli son "cher ami", le colonel MacGregor, qui s'était adapté avec souplesse à sa fonction.
La conversation a commencé par aborder des sujets liés au Moyen-Orient avant de passer en douceur à l'Ukraine et à l'OTAN.
Gaza : un "plan de paix" : une pure fraude !
MacGregor a qualifié sans ambages le plan de paix pour Gaza récemment présenté "d'escroquerie".
Gaza est "condamnée", a-t-il affirmé, et les objectifs de guerre d'Israël sont loin d'être atteints.
Israël ne contrôle qu'environ la moitié de la bande de Gaza, dont la majeure partie a été rasée.
Les spéculations sur les appartements de luxe de Jared Kushner et Steve Witkoff (souvent transcrits par "WhitF") sont prématurées : d'autres conflits sont à prévoir.
Napolitano a évoqué une réunion tenue deux jours plus tôt en Israël : le vice-président américain J.D. Vance, aux côtés de Kushner et Witkoff, avait évoqué le "réaménagement" de Gaza, qualifiant Kushner "d’investisseur".
MacGregor n’y a vu aucune surprise : Kushner et Witkoff formaient le "véritable gouvernement" – une sorte de cabinet fantôme qui dictait la politique.
Le gouvernement américain officiel n’était qu’une façade.
Cisjordanie : annexion et critiques verbales des États-Unis !
La veille, la Knesset avait voté à une écrasante majorité l'application de la loi israélienne à la Cisjordanie – une annexion de facto.
À la surprise de Napolitano, le secrétaire d'État Marco Rubio et le vice-président Vance ont fermement condamné cette décision. MacGregor a balayé cette suggestion : "Je ne prête plus attention aux paroles, seulement aux actes."
Israël obtiendra gain de cause tant que personne n'interviendra militairement. Les États-Unis ne font rien de concret.
Ukraine : Trump, Président des "contradictions perpétuelles" !
La transition vers l'Ukraine s'est opérée via l'annulation de la conférence de Budapest entre Trump et Poutine. Napolitano soupçonnait la Maison Blanche de l'avoir torpillée.
En une semaine, Trump avait autorisé de fausses informations sur les missiles russes à longue portée, imposé de nouvelles sanctions aux compagnies pétrolières russes et tourné en dérision l'économie russe – le tout sans aucun fondement factuel.
MacGregor a qualifié Trump de "Président des contradictions et de la confusion éternelles".
Il a soutenu la réélection du belliciste Lindsey Graham, mais s'est opposé aux républicains pacifistes comme Rand Paul et Thomas Massie.
Résultat : la politique de Biden se poursuit. "C'est la deuxième administration Biden."
En octobre 2025, la guerre serait clairement celle de Trump.
Chaque président possède un héritage après 60 à 90 jours ; blâmer ses prédécesseurs est invraisemblable.
Trump a manqué des occasions : une réunion à Budapest avec une carte, des garanties de neutralité pour l'Ukraine – qui auraient pu mettre fin au conflit.
Or, Trump n'est pas un "acteur libre" ; ce sont les oligarques financiers et les donateurs qui dictent la politique.
Lavrov et Rubio : le cessez-le-feu comme distraction !
Après un entretien téléphonique avec Rubio, le Ministre Russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré qu'un cessez-le-feu immédiat sans s'attaquer aux causes profondes ne ferait que consolider le "régime nazi" dans certaines régions d'Ukraine, notamment par l'interdiction de la langue russe.
Cela est en contradiction avec l'accord d'Anchorage entre Poutine et Trump, qui met l'accent sur l'exclusion de l'OTAN et les droits des russophones.
MacGregor a interprété Rubio (du camp Graham/Cruz) comme ayant remis le cessez-le-feu à l'ordre du jour, malgré le rejet de la Russie.
L'objectif : maintenir la Russie immobilisée en Ukraine afin qu'elle ne puisse pas perturber le Moyen-Orient. L'Europe (Londres, Paris, Berlin, Varsovie) se contentait de la "marmite".
Trump se comportait comme un politicien fuyant ses responsabilités : "un peu enceinte, mais pas encore en train d'accoucher".
Opérations militaires Russes : tête de pont sur le Dniepr !
Les Russes dominent militairement.
Ils ont traversé le Dniepr (dans la transcription "rivière NPA" et "rivière Neper"), déployé des forces spéciales près d'Odessa et établi une tête de pont sur la rive ouest.
L'objectif : s'emparer d'Odessa, couper l'Ukraine de la mer Noire, interrompre les livraisons d'armes et encercler le pays. Kharkov, au nord, est également imminente.
Poutine a jusqu'ici fait preuve de retenue pour maintenir les négociations ouvertes. Aujourd'hui, la motivation a disparu ; la Russie poursuit sa progression militaire.
Pas d'armes nucléaires, mais une supériorité conventionnelle : un moral élevé, un recrutement inépuisable, un encerclement précis. L'avancée est méthodique, visant à sécuriser les territoires pro-russes et à éliminer les partisans.
Sabotages en Europe de l'Est : signes de l'effondrement de l'OTAN !
Des explosions ont endommagé des raffineries de pétrole en Slovaquie, en Hongrie et en Roumanie, qui traitent du pétrole russe via l'oléoduc Droujba, qui traverse l'Ukraine.
Ni la Russie ni les pays touchés ne sont responsables ; les auteurs potentiels incluent l'Ukraine, la Pologne ou le MI6 britannique.
Cette situation creuse des divisions entre les membres de l'OTAN. La Hongrie, la Slovaquie, la République tchèque, la Slovénie et la Croatie sont alarmées ; la population roumaine rejette la guerre.
MacGregor : Cela signale la "désintégration, la destruction, la désintégration de l’OTAN et de l’UE" – inévitable.
L'OTAN : fragile et faible !
La Russie n'a rien à craindre de l'OTAN, si ce n'est une "manie" des armes nucléaires à Londres ou à Paris.
L'OTAN est hétérogène : barrières linguistiques, équipements, engagements et structures de commandement différents.
Le commandant suprême n'est pas un véritable commandant en chef.
La Russie préfère-t-elle un adversaire unifié ? Non, l'OTAN est une proie facile.
Une Ukraine neutre sans OTAN reste une condition russe, mais l'OTAN continue d'exister de facto. Néanmoins, elle est déjà en train de s'effondrer.
Le Premier ministre hongrois Orbán a mis en garde Varsovie contre toute hystérie antirusse ; la Pologne le traite comme un ennemi.
Le ministre polonais de la Défense est un "fou", mais des officiers sensés ripostent.
Conclusion : le calcul de Trump et ses conséquences !
Trump s'appuie sur des calculs politiques : la guerre ne portera pas préjudice aux électeurs américains ; les arsenaux sont rares (une décision concernant le Tomahawk est en attente).
Le vice-président Vance a mis l'accent sur la sécurité des États-Unis avant tout. MacGregor espère une compréhension mutuelle, mais met en garde contre une escalade par le biais de la participation américaine à des missions.
La conversation s'est terminée par des remerciements ; Napolitano a annoncé la présence d'autres invités (Wilkerson, Blumenthal, Ritter).
Le message de MacGregor est clair : sans un changement radical de cap, non seulement la guerre en Ukraine menace de s'intensifier de manière incontrôlable, mais l'architecture de sécurité occidentale tout entière est au bord de l'effondrement.
Le temps des négociations est révolu ; c'est désormais la Russie qui impose le rythme.