Comment les Banques Allemandes et Suisses mesurent le Comportement de leurs Clients pour la Mise en Œuvre du Score CO₂ qui Limitera certains Achats !

La protection du climat comme prétexte : comment les banques et les villes mettent en place en secret un système de surveillance numérique
Derrière la façade verte se développe un réseau de notation CO₂, d’identité numérique et de paternalisme algorithmique.
De l'idéal vert au paternalisme numérique
Une tendance inquiétante se dessine dans le dernier numéro de The Pulse : sous couvert de protection du climat, un système technocratique visant à contrôler les comportements et la collecte de données exhaustives s’instaure à l’échelle mondiale.
Ce qui n’était au départ qu’un idéal écologique évolue progressivement vers une infrastructure de contrôle – des comptes bancaires à la consommation privée, de la mobilité à l’alimentation.
Au cœur du rapport se trouve "L'avenir de la consommation urbaine dans un monde à 1,5°C", rédigé par le réseau C40 Cities, qui inclut l'Université de Leeds et le cabinet de conseil Arup.
Les "objectifs ambitieux" qui y sont formulés se lisent comme un scénario pour un avenir technocratique :
pas de viande, pas de lait, pas de véhicule privé, seulement trois nouveaux vêtements par an, et un seul vol court-courrier tous les trois ans.
Directement à la vidéo avec sous-titres allemands :
Quand les banques évaluent la vie !
Ce qui est particulièrement alarmant, selon The Pulse , c’est que cette transition n’est plus théorique mais a depuis longtemps commencé dans la pratique.
Au Royaume-Uni, la banque NatWest mesure désormais l' empreinte carbone de chaque client .
L'application calcule les émissions en fonction du comportement d'achat et suggère des alternatives respectueuses de l'environnement, comme louer des vêtements plutôt que de les acheter.
Les banques se muent ainsi en autorités morales : elles évaluent le mode de vie éco-responsable des individus et font de la durabilité un instrument de contrôle social.
La prochaine étape est évidente : intégrer ces systèmes dans une identité numérique.
Une fois les données CO₂, les finances et l’identité liées, la frontière entre recommandation et coercition disparaîtra complètement.
Les achats, les vols ou les choix alimentaires pourront alors être automatiquement sanctionnés, au nom du climat.
L'espace germanophone suit le mouvement !
Ce que beaucoup oublient, c’est que ce cap a été depuis longtemps fixé dans les pays germanophones également – discrètement mais délibérément.
Depuis 2021, Deutsche Bank propose un indicateur CO₂ dans son application, qui calcule l'empreinte carbone d'une personne
en fonction de ses transactions.
Les clients peuvent ainsi visualiser le degré de durabilité de leur mode de vie selon les données bancaires, classées par logement, mobilité, loisirs ou alimentation.
Officiellement, cette fonctionnalité est facultative, mais la standardisation n'est qu'une question de temps.
Parallèlement, les institutions publiques et les centres de recherche expérimentent des concepts tels que la "Consommation 4.0", une forme numérisée de contrôle comportemental qui utilise les données des citoyens pour rendre les décisions d'achat, l'alimentation et la mobilité plus "durables".
L'Agence fédérale de l'environnement discute ouvertement du développement d'outils numériques pour "gérer la consommation plus efficacement".
La Suisse participe également – Suivi du CO₂ par PostFinance !
Mais l'Allemagne n'est pas le seul pays à tester de tels mécanismes de pilotage numérique. PostFinance, en Suisse, a également introduit une fonction permettant d'évaluer le comportement d'achat de ses clients.
Le calculateur de CO₂ interne, intégré à l'application PostFinance et à la banque en ligne, calcule automatiquement vos émissions de CO₂ personnelles en fonction des paiements effectués avec votre carte PostFinance, vos cartes de crédit, TWINT ou vos virements bancaires. Vous le trouverez ici et ici.
Officiellement, selon la banque, cette fonctionnalité vise à "sensibiliser les clients à leur comportement de consommation".
Cependant, ses détracteurs y voient le début d'une économie de notation numérique qui, à l'instar de ce qui se fait en Grande-Bretagne et en Allemagne, pose les bases d' une comptabilité carbone individuelle et de la réglementation qui en découle.
Ce qui est présenté aujourd'hui comme un service volontaire pourrait devenir la norme demain, voire une condition préalable à des services financiers "durables".
Ce qui est vendu comme innovation technologique est en réalité l’entrée dans une architecture sociale qui évalue et standardise algorithmiquement le comportement humain .
Le plan technocratique !
The Pulse explique que toutes ces mesures convergent vers un socle commun : l'identité numérique (Digital ID) et le système e-KYC
("Electronic Know Your Customer").
Ce qui était initialement destiné à lutter contre le blanchiment d'argent est désormais progressivement étendu à tous les domaines de la vie , des services bancaires aux télécommunications en passant par la santé.
La pandémie de COVID a accéléré ce processus : vérification biométrique, identité en ligne, stockage centralisé des données : tout cela est devenu la norme pendant l'état d'urgence.
Aujourd'hui, l'e-KYC est déjà obligatoire dans de nombreux secteurs. Cela crée un système d'identité mondial permettant de vérifier à tout moment qui consomme, voyage, communique ou travaille.
Lorsque ces systèmes sont reliés, comme au Royaume-Uni ou en Allemagne, aux bilans CO₂, aux objectifs des villes intelligentes et à l'analyse comportementale, une servitude numérique transparente est créée .
La fusion silencieuse de l'économie et de la morale !
Le discours sur la "transition verte" sert de plus en plus de justification morale à une transformation sociétale où fusionnent pouvoir économique, contrôle des données et gouvernance politique
. Villes, banques et entreprises technologiques constituent l'épine dorsale de ce nouvel ordre, non pas par des lois transparentes, mais par une standardisation rampante.
Aujourd'hui, c'est une application, demain, un score ESG, et après-demain, un budget carbone obligatoire.
Ainsi, la démocratie est remplacée par l'administration , et le consommateur par "l'ensemble de données responsable".
Les individus sont toujours autorisés à voter, mais seulement dans des limites définies numériquement.
Conclusion : Le contrôle sur tout !
Ce que The Pulse montre n'est pas une dystopie lointaine, mais un processus en cours depuis longtemps, même en Europe centrale.
Les banques se transforment en écoles de réforme sociale, les villes en laboratoires technocratiques et les citoyens en données surveillées.
Sous le signe de la durabilité, un système émerge qui mesure, évalue et façonne le comportement des individus en temps réel.