Alerte : Suspension des Exportations de Bovins en France, une Catastrophe Économique pour les Éleveurs déjà en Difficulté Financière !
C’est un coup de tonnerre dans un ciel déjà bien sombre : à compter de ce 18 octobre 2025, la France interdit pour quinze jours toute exportation de bovins vivants.
Officiellement, il s’agit de circonscrire la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), maladie virale qui progresse dans les élevages.
La mesure, annoncée par la Ministre de l’Agriculture Annie Genevard, est présentée comme une nécessité sanitaire.
La mesure, annoncée par la Ministre de l’Agriculture Annie Genevard, est présentée comme une nécessité sanitaire.
Mais à quel prix ?
Pour les éleveurs, déjà étranglés, cette fermeture des frontières sonne comme une sanction arbitraire, qui pourrait bien achever des exploitations entières !
Dermatose nodulaire : une excellente excuse pour asphyxier et enterrer l’élevage français.
• Une maladie sous contrôle… ou un prétexte bien opportun ?
La dermatose nodulaire contagieuse, transmise par des insectes piqueurs, provoque chez les bovins l’apparition de nodules cutanés, des baisses de production et parfois la mort.
Identifié pour la première fois sur le sol national en août dernier, le virus a depuis été détecté dans 86 foyers, principalement en Savoie (32 foyers), mais aussi en Haute-Savoie, en Isère, dans l’Ain et en Saône-et-Loire.
La vaccination, engagée avec plus de 100.000 doses injectées, semble pourtant avoir été jugée insuffisante par le gouvernement, qui a opté pour la solution radicale : le blocus.
Jusqu’au 4 novembre, plus un seul veau, broutard ou vache ne quittera le territoire.
Jusqu’au 4 novembre, plus un seul veau, broutard ou vache ne quittera le territoire.
"Pour 15 jours, nous fermons les marchés à l’export", a asséné la Ministre, le 17 octobre dans le Jura.
Les mouvements à l’intérieur du pays demeurent autorisés – sauf, bien entendu, dans les zones infectées.
Une distinction qui ne suffira pas à empêcher l’asphyxie.
• Éleveurs sacrifiés sur l’autel du principe de précaution !
Cette suspension unilatérale – ni l’Italie, ni l’Espagne, principaux clients, ne l’avaient exigée – plonge des milliers d’éleveurs dans l’incertitude la plus totale.
• Éleveurs sacrifiés sur l’autel du principe de précaution !
Cette suspension unilatérale – ni l’Italie, ni l’Espagne, principaux clients, ne l’avaient exigée – plonge des milliers d’éleveurs dans l’incertitude la plus totale.
Rappelons les chiffres : en 2024, l’exportation de bovins vivants a porté sur 940.000 broutards et 356.000 veaux, soit plusieurs centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires.
Aujourd’hui, ces animaux vont encombrer un marché intérieur saturé, accentuant une chute des prix déjà amorcée.
La valeur du broutard a déjà chuté de près de 300 euros en quelques semaines.
Dans les zones d’élevage extensif – Cantal, Limousin –, la colère monte.
Dans les zones d’élevage extensif – Cantal, Limousin –, la colère monte.
Beaucoup d’éleveurs n’ont pas encore écoulé leurs veaux d’automne ; la fermeture des frontières intervient au pire moment.
La Fédération nationale bovine (FNB) dénonce une décision "irresponsable", d’autant que les pays destinataires acceptent les animaux vaccinés.
La FNSEA, elle, s’insurge contre les "lourdes sanctions" prévues pour les contrevenants – des amendes pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros.
Certains, dans le Limousin, se félicitent de la prudence affichée.
Certains, dans le Limousin, se félicitent de la prudence affichée.
Mais la majorité redoute une prolongation au-delà des quinze jours, synonyme de pertes abyssales – plusieurs dizaines de millions d’euros à l’échelle de la filière – et d’un risque sanitaire accru : le regroupement forcé des animaux pourrait favoriser la propagation du virus.
• Colère et désarroi : la filière au bord de l’implosion !
La profession appelle désormais à la mobilisation. Des manifestations se préparent ; les syndicats réclament des aides d’urgence : compensations des pertes, soutien aux prix, vaccination accélérée.
Cette crise de la DNC n’arrive pas seule.
La profession appelle désormais à la mobilisation. Des manifestations se préparent ; les syndicats réclament des aides d’urgence : compensations des pertes, soutien aux prix, vaccination accélérée.
Cette crise de la DNC n’arrive pas seule.
Elle s’ajoute à la persistance de la tuberculose bovine dans les Pyrénées, entre autres maux.
Si la suspension devait se prolonger – hypothèse réaliste, au vu des 86 foyers actifs –, ce sont des centaines d’exploitations familiales qui pourraient disparaître, accélérant la désertification des campagnes et fragilisant un peu plus la souveraineté alimentaire européenne.
https://lemediaen442.fr/alerte-suspension-des-exportations-de-bovins-en-france-une-catastrophe-economique-pour-les-eleveurs/
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