La France est en proie à une Crise Budgétaire et se trouve dans une Impasse Politique qui semble impossible à résoudre !
Ce qui se passe actuellement en France pourrait bientôt plonger toute la zone euro dans une profonde crise.
Sur le marché obligataire, le temps presse alors que la dette publique française devient incontrôlable.

Cette semaine, le Premier ministre Sébastien Lecornu a célébré une victoire à la Pyrrhus. Mardi, l’Assemblée nationale a approuvé à une faible majorité son projet de budget social pour l’année prochaine.
Mais cette victoire a eu un coût élevé : des concessions importantes qui ne feront qu’aggraver une situation budgétaire déjà explosive.
Étranges coalitions !
Avec 247 voix pour, 234 contre et 93 abstentions, l’Assemblée a adopté un projet prévoyant un déficit de 20 milliards d’euros dans le budget social, soit nettement plus que les 17 milliards initialement prévus.
Le parti de Marine Le Pen et le bloc d’extrême gauche autour de Jean-Luc Mélenchon ont tous deux rejeté la proposition.
La situation est surréaliste : l’impasse politique a conduit la France à un point où l’extrême gauche et la droite votent ensemble et poussent collectivement le gouvernement vers l’effondrement.
Pour le président Emmanuel Macron, cela pourrait bientôt signifier la formation d’un nouveau gouvernement fragile, car rien n’indique que la France puisse sortir de cette impasse catastrophique.
Le projet de loi est désormais transmis au Sénat, où la coalition au pouvoir détient la majorité. Il devrait être adopté sans obstacle majeur.
Le 23 décembre, le Sénat entamera les négociations sur le budget 2026. Cela pourrait donner lieu à des rebondissements, mais personne ne s’attend sérieusement à ce que le blocage politique change.
Réforme des retraites gelée – paralysie permanente de la réforme !
Lecornu a été contraint de geler la réforme des retraites prévue, qui aurait fait passer l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Au lieu de cela, la France ne le fera passer qu’à 62 ans et neuf mois.
Le pays conserve le budget social le plus important de l’UE tout en maintenant l’un des âges de départ à la retraite les plus bas.
Une fois de plus, la France élude sa crise croissante des retraites, suivant l’Allemagne sur la même voie dangereuse d’un système par répartition en voie d’effondrement.
Paris refuse également de s’attaquer aux conséquences fiscales de l’immigration clandestine, une bombe à retardement sociale dont la mèche est déjà allumée.
Cette décision révèle le profond déni politique qui anime les dirigeants français : ils continuent à vivre aux dépens des générations futures, consommant des ressources économiques qui n’existent plus.
La France est devenue fondamentalement incapable de se réformer et se dirige tout droit vers une grave crise budgétaire.
Le déficit budgétaire de cette année est d’environ 5,6% du PIB. Les prévisions extrêmement optimistes du gouvernement pour l’année prochaine sont de 5%.
Compte tenu des énormes déficits des comptes sociaux, personne ne peut expliquer comment ce chiffre pourrait être atteint. C’est pure fantaisie. Une prévision beaucoup plus réaliste serait un déficit compris entre 6% et 7%.
La crise politique française reflète sa paralysie économique. La productivité économique est en baisse depuis des années.
Avec une part de l’État de 57% du PIB, le gouvernement bloque la libre allocation des capitaux et absorbe les ressources mêmes nécessaires à la relance de l’économie.
La France n’a jamais été à l’aise avec l’économie de marché et aujourd’hui, telle une jumelle siamoise des politiques désastreuses de Berlin, elle renforce la planification centrale dans l’économie.
Sclérose économique !
Avec 68.000 faillites d’entreprises au cours des douze derniers mois et un secteur industriel en récession, le pays se dirige tout droit vers une grave crise sociale, qui se reflète déjà dans un piège budgétaire inéluctable.
La France connaît une vague de faillites aux proportions bibliques, qui devrait coûter 400.000 emplois cette année.
L’économie est à genoux et les Français se réfugient dans l’illusion qu’un endettement sans fin peut d’une manière ou d’une autre restaurer leur système social.
Nous avons vu ce que cela signifie pour la stabilité de la zone euro : il y a quinze ans, la petite Grèce a perdu l’accès aux marchés et déclenché une crise de la dette qui s’est propagée comme une traînée de poudre à travers l’Europe.
À l’époque, la crédibilité de la politique monétaire de la zone euro a été sacrifiée afin de maintenir la liquidité des marchés du crédit fortement interconnectés grâce à une intervention massive de la BCE et à des années de plans de sauvetage.
Si la deuxième économie de la zone euro connaît un "trou d’air" sur son marché obligataire, c’est-à-dire un effondrement soudain de la demande pour ses émissions de dette en forte augmentation, les outils traditionnels de la Banque centrale européenne ne suffiront pas à en contenir les répercussions.
Un changement structurel dans les obligations mondiales !
En cas de crise aiguë, la BCE serait prête à intervenir. Son principal outil serait l’achat d’obligations souveraines dans le cadre du PSPP (programme d’achat du secteur public).
Des liquidités supplémentaires pourraient être injectées par le biais d’opérations de refinancement à long terme ciblées ou d’un soutien aux banques détenant d’importants volumes de dette souveraine française.
Le programme d’opérations monétaires sur titres (OMT) pourrait également être activé, permettant l’achat direct d’obligations des pays en crise, mais uniquement dans le respect de règles strictes de conditionnalité budgétaire.
Cependant, lors de la prochaine crise, ces conditions seront très certainement ignorées afin d’empêcher la désintégration de la zone euro. La BCE a déjà donné le ton lorsque Mario Draghi a prononcé sa célèbre phrase "tout ce qu’il faudra".
Pourtant, l’influence réelle de la BCE a ses limites : le segment long du marché obligataire (échéances supérieures à dix ans) est le plus profond et le plus liquide. Aucune banque centrale ne peut véritablement le contrôler.
Depuis des mois, les rendements à long terme augmentent, d’abord au Japon, puis de plus en plus dans certaines parties de la zone euro. Le marché signale une perte de confiance fondamentale dans la viabilité de la dette des États indisciplinés sur le plan budgétaire.
Un tournant séculaire s’est déjà produit sur les marchés obligataires mondiaux. À son apogée, il marquera la fin définitive de toutes les crises budgétaires en cours. Pensez à l’Argentine. L’ère de la tronçonneuse approche.
Partagé par Jade le 14 décembre 2025 :